Toronto, le 25 août 2025 – Un nouveau sondage réalisé par Stratégies Liaison  pour Publicus révèle que, bien que l’intelligence artificielle domine l’actualité, sa présence au sein des entreprises ontariennes est beaucoup plus discrète et le public demeure profondément sceptique à son égard.

Le sondage a été effectué du 1^er au 14 août 2025 auprès de 800 électeurs et de 500 chefs d’entreprise ontariens par des téléphonistes. Il a révélé que l’adoption de l’IA est limitée, inégale et massivement concentrée dans les applications faciles, comme le marketing et la comptabilité, alors que l’opinion publique demeure hostile à l’égard de son utilisation par des institutions essentielles, comme les soins de santé, les universités et l’assurance.

Stratégies Liaison, membre du Conseil de recherche et d’intelligence marketing canadien (CRIC), a été l’entreprise de sondage qui a obtenu les résultats les plus exacts lors de l’élection provinciale de 2025 en Ontario.

« Malgré tout le battage, les entreprises ontariennes n’ont été que 23 % à déclarer que l’adoption de l’IA a augmenté depuis un an, a déclaré Joe Noss, cofondateur de Publicus. Deux tiers d’entre elles n’ont constaté aucun changement ou ont été témoins de l’utilisation en baisse ou inexistante de l’IA. L’idée que l’IA transforme chaque milieu de travail du jour au lendemain est tout simplement fausse. »

Un écart entre la mise en place potentielle et la mise en œuvre réelle de l’IA révèle que celle-ci se limite aux applications faciles — 71 % dans le marketing et 61 % dans les finances — tandis que la majorité des entreprises évitent les utilisations plus approfondies. Plus de 60  % d’entre elles n’utilisent pas l’IA dans les ventes, la logistique ou la livraison des produits.

Un gouffre sépare également l’opinion extrêmement positive des dirigeants d’entreprise, qui sont 85 % à citer les avantages de l’IA, et celle du public qui est beaucoup plus sceptique. La majorité de ses membres (55 %) croient que l’IA nuit aux ventes et au service à la clientèle et les finances sont les seules à bénéficier dans l’opinion publique d’un modeste soutien de son utilisation de l’IA.

Le sondage révèle une catastrophe pour la confiance dans les institutions. La population ontarienne signale des répercussions négatives pour les universités (89 %), le cinéma (60 %), l’assurance (58 %) et les soins de santé (47 %).

Un clivage marqué ressort également du sondage pour la confidentialité des données : 64 % des dirigeants d’entreprise sont favorables au téléversement des données des clients dans l’IA, contre seulement 21 % des membres du public. Un écart similaire existe concernant l’utilisation de l’IA par le gouvernement pour préremplir les demandes (76 % contre 46 %).

Enfin, l’ignorance du soutien de l’IA par le gouvernement persiste dans l’opinion. Environ 70 % des chefs d’entreprise et des employés ne connaissent pas ses programmes de soutien de l’IA ou n’y croient pas, malgré des milliards de dollars de financement.

« Ce sondage met à nu le paradoxe de l’adoption : les entreprises expérimentent l’IA avec prudence, mais le public n’est pas convaincu et l’utilisation de l’IA par les grandes institutions majeures n’inspire guère confiance. L’opportunité est réelle, mais sans rétablir la confiance, imposer davantage l’IA risque de provoquer son rejet », a expliqué David Valentin, conseiller principal à Liaison.

Le sondage a une marge d’erreur de ±3,4 % pour le grand public et de ±4,3 % pour l’échantillon des chefs d’entreprise, 19 fois sur 20.